Les Zones de Rejet Végétalisées ou ZRV sont des espaces aménagés entre la sortie de la station d’épuration et le milieu récepteur de surface : elles reçoivent donc de l’eau usée traitée par la station. Elles peuvent également recevoir les effluents issus du déversoir d’orage en tête de station ou du by-pass après prétraitement, au-delà du débit de référence.
L’objectif global des ZRV vise à une atténuation de pression des rejets de la station d’épuration sur les milieux aquatiques récepteurs de surface, et ce tout particulièrement en période d’étiage. Les attentes (non quantifiées, ni facilement quantifiables) sont très nombreuses. Le programme ci-dessous s’intéresse aux attentes suivantes : réduction des volumes d’effluents rejetés et réduction des flux de macropolluants (azote, phosphore, matières en suspension) et de certains micropolluants, réduction des germes témoins de contamination fécale.
Un état des lieux national réalisé en 2012 réalisé par le groupe de travail EPNAC a dénombré plus de 500 ZRV, dont les règles de conception et de dimensionnement ne sont pas établies. Une classification récemment élaborée, selon la nature des matériaux et leur géométrie, distingue 4 types de ZRV : « prairies », « bassins », « fossés », ou de conception « autres » s’apparentant aux filières d’épuration extensives.
La grande majorité des ZRV est construite sur un sol en place ; une végétation y est présente. L’eau pouvant ruisseler en surface, il existe bien 3 compartiments distincts « eau-sol-plante ». La méthode retenue est d’évaluer sous forme de bilans matière le rôle respectif de ces 3 compartiments pour les 4 configurations de ZRV sur le long terme.
Le but de l’action Irstea-AFB est de confirmer et quantifier l’intérêt de tels aménagements en définissant, à échéance 2018, les règles de conception et dimensionnement et les règles d’exploitation de sorte à atteindre les objectifs attendus et maintenir un niveau de rejet correspondant aux attentes.